Mais... me direz, vous, existe-t-il un rapport entre écriture et course cycliste? Euh, un stylo, comme un vélo, doit être manié avec équlibre pour aboutir à ce style qui fait de la trajectoire (ou de la phrase) cette chose si personnelle et si attachante qui fait que ce qu'écrit l'un, est toujours différent de ce qu'écrit l'autre... Et cyclisme et littérature ont toujours entretenu des liens particuliers en Normandie, ainsi que le rappelle Jean-Louis Ezine dans son roman «Un Ténébreux» (Editions du Seuil, 2003 p. 25) : «Jacques Anquetil habitait un château qu'il ignora longtemps avoir appartenu aux Maupassant, où Flaubert lui-même avait veillé son ami mourant Alfred Le Poittevin. Car en dehors des corrrélations historiques qui démontrent que le premier a été inventé par la seconde, le cyclisme entretient des rapports clandestins avec la littérature...» Flaubert avait prévu de faire faire une course cycliste à Bouvard et Pécuchet. Maupassant pratiquait le cyclisme (cela ne lui a guère réussit). Maurice Leblanc (qui aurait peut-etre bien aimé réussir à être Maupassant) pratiquait avec succès la bicyclette à qui il a rendu hommage dans son roman : «Voici des ailes» (éditions Ollendorf 1898). Du 3 au 20 juillet au café librairie Ici & ailleurs* (31, rue Damiette 76000 Rouen) nous donnerons des ailes à nos stylos, et dans ce cycle d'écriture, l'imagination débordera de beaucoup le guidon d'une bicyclette...
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